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La CBTI félicite l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ)

La Chambre belge des traducteurs et interprètes tient à saluer chaleureusement l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ) pour le Mot de la présidente. Ce texte rappelle, avec justesse, la valeur ajoutée des traductrices, traducteurs et interprètes (TI) professionnel·les dans un contexte de transformation accélérée. Certes l’IA est un puissant outil, mais elle n’est pas une solution miracle.

Les TI professionnel·les apportent ce que la machine ne peut offrir : la compréhension du contexte, la nuance, la sensibilité humaine, culturelle, la cohérence du ton et la confidentialité absolue. Là où la machine juxtapose des mots, les professionnel·les construisent du sens.

Comme le souligne l’OTTIAQ, le modèle « machine + révision » n’est pas toujours synonyme d’efficacité ou d’économie. Dans bien des cas, confier directement la tâche à un·e professionnel·le permet d’obtenir un résultat plus juste, plus rapide et, paradoxalement, plus rentable. La traduction humaine, c’est la garantie de la qualité et de la fiabilité, surtout lorsqu’il s’agit de textes à haute valeur ajoutée : contrats, contenus marketing, documents médicaux, ou encore communications publiques.

Cette vision rejoint celle de la CBTI, dont le communiqué « Non, l’IA ne va pas faire disparaître la traduction humaine » met en garde contre une illusion technologique : celle d’une IA capable de comprendre. Les outils actuels traduisent, certes, mais sans jamais saisir les intentions, les sous-entendus, ni les émotions. Ils peuvent même inventer, déformer ou « halluciner » des éléments inexistants : un risque inacceptable pour des communications professionnelles ou institutionnelles.

Comme le soulignent les deux organisations, au-delà des risques d’erreurs, il y a les enjeux éthiques et la confidentialité : confier un document à une IA revient souvent à céder, sans le savoir, des données sensibles. Les TI professionnel·les travaillent dans le respect des codes déontologiques, de la confidentialité et de la sécurité des informations.

Face à ces constats, un message commun émerge :

  • L’IA reste un outil qui doit être utilisé avec discernement, et toujours sous la supervision de TI professionnel·les qualifié·es.
  • L’avenir de la traduction repose sur une alliance intelligente entre technologie et expertise humaine.

Nous devons collectivement encourager les client·es, les institutions et les entreprises à faire le bon choix : les TI ont toute l’expertise nécessaire pour les guider dans leur communication. En effet, les linguistes offrent tout ce que l’IA ne peut offrir : qualité, clarté, précision et sécurité. La traduction par des professionnel·les n’est pas un coût ; c’est un investissement stratégique.

Merci à l’OTTIAQ pour sa réflexion lucide et sa contribution éclairée à ce débat qui occupe nos organisations professionnelles au niveau international. Nous ne le répèterons jamais assez : l’intelligence artificielle traduit des mots sans en comprendre le sens, l’intelligence humaine, elle, traduit du sens.